La sainte famille

La Sainte Famille

Luc 2, versets 22 à 40, la présentation de Jésus au Temple.

Entre Noël et le nouvel an, le regard se tourne vers la Sainte famille : Marie, Joseph et le petit enfant.
Tu le sais, Jésus a été vu par les bergers et les mages.
Et, ici, c'est la rencontre réussie avec deux autres personnes : un grand-père et une veuve âgée.
Dans ce texte, tu entends parler de l'Esprit-Saint et non plus des anges. Souviens-toi :
Marie : « le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. »
C'est pourquoi, Marie (Magnificat), Zacharie (Benedictus), remplis du Saint-Esprit, chantent le Seigneur !
Puis, les bergers sont couverts par la présence de Dieu et les Mages sont conduits jusque vers l’étable.
Enfin, tu vois Jean-Baptiste et Jésus-Christ qui grandissent sous le regard de Dieu.
Le récit de la présentation trace devant nous l'horizon très large de la grande Histoire du Salut.
Ce salut qui ne vient pas des hommes ; mais qui passe par une personne, le Christ : « Lumière pour tous les peuples. »
Ainsi, Abraham, les étoiles dans le ciel (Prophétie), le sable sur la plage (Prophétie), le roi David, les Prophètes, Dieu ne renonce jamais !
N’oublie pas que Jésus est juif :
Luc 2 verset 6, te raconte sa naissance.
Luc 2 verset 21, Brit Milah, au 8e jour, Jésus est circoncis, il reçoit son Nom.
Luc 2 verset 41, Bar Mitzvah, à l'âge de 12 ans, il est appelé à lire dans la Torah en public.
Et après ? Ensuite, nous ne savons plus rien jusqu'à environ 30 ans, l'âge de son baptême dans le Jourdain.
Et, aujourd’hui, c'est l'histoire d'une famille qui est mise en lumière :
« Ils offrent un couple de tourterelles ou deux petites colombes. », c’est l'offrande des pauvres.
Rappel : L'offrande rappelle que tu as toujours besoin de Rachat, du Secours de l'Éternel.
Or, pour un Roi, Il n'y a pas de palais ; l'endroit de sa naissance est improvisé et très peu de temps après, ils fuient tous en Égypte !
Ainsi, le 26 décembre, nous fêtons la Saint-Étienne, le massacre des innocents.
« Lekh lekha ! », quitte ton pays et va vers ce que je te montrerai (écoute, discernement).
C'est le début d'une longue marche.
Or, pour l'heure, nous sommes à Jérusalem, et là se tiennent deux personnages : 1) Siméon, il est juste, c'est-à-dire ajusté au désir de Dieu et il attend la consolation d'Israël. Il est un homme d'Espérance.  Son nom, Siméon, signifie l'Ecoutant ! Et il a reçu de l'Esprit qu’il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie.
Il n'est pas un prophète et pourtant ! ..
Et puis, il y a : 2) Anne la prophétesse.
« Elle ne s'éloigne pas du temple, proclame les louanges de Dieu et parle de l'enfant. » : à 84 ans, de toute la jeunesse de sa foi !
A qui s'adresse-t-elle ? A tous ceux qui attendent la Délivrance d'Israël. 
Tu connais le Magnificat, le Benedictus, et ici se trouve le verset 29s le Cantique de Siméon.
Regarde ! Il reçoit l'enfant (Il ne le prend pas, il le reçoit).
Il bénit d'abord Dieu (discernement), avant de s'adresser aux parents : Ce qui permet de situer les relations dans un bon cadre !
S’adressant donc à Dieu, il dit : « Maintenant, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix, selon ta Parole.
Car mes yeux ont vu le Salut que tu prépares à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » Ses yeux ont vu. Pourtant, comme Abraham, Moïse, il ne possède pas la Terre Promise.
Comme le souligne Hébreux 11 verset 13 : « C'est par la foi, sans posséder les biens, qu'ils les ont vus et salués d'avance. » 
Mais que se passe-t-il aujourd'hui (époque où tout se sait) ? C’est un moment terrible : guerre en Ukraine, en Israël, en Palestine, pogroms, shoah, antisémitisme ..
Deux pensées sont alors possibles pour toi : 1) Terreur et angoisse, ou : 2) La pensée, en priant et en agissant, que Dieu est actif, même caché ! Et qu'il appelle son peuple : tous les peuples à venir vers Lui, jusqu'à la fin du monde.
Luc 2 verset 6, te raconte sa naissance.
Siméon a donc reçu Jésus.
Ce bébé n’a apparemment rien de différent par rapport aux autres enfants. Les rites sont effectués, le prêtre n’a rien vu.
Mais Siméon et Anne en Le laissant vivre en eux (discernement), Le reconnaissent.
Or, les parents s'étonnent : « Voici que l'enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup. » Qu'est-ce à dire ?
Plus tard, Jésus l'expliquera (Mathieu 10 verset 34) : « Je ne suis pas venu apporter une paix molasse, mais l'épée d'une Parole aimante et vraie. » Tu dois donc faire très attention, particulièrement lorsque le  message évangélique est déformé, à tout ce que tu entends !
Quant à Jésus, « Il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, sous le regard de Dieu. »
La question de grandir, de la patience .., le rapport au temps, te parle : Particulièrement en ce changement d'année !
Jésus, Lui, a pris la Parole en public seulement vers ses 30 ans.
Laisse donc le temps au temps : Accueille, écoute !  Et lorsqu'il n'y a plus de mots, lorsqu'il ne reste que la fatigue, nous redécouvrons le besoin intense de prier.
Cette Parole de Dieu, tu la comprends peu à peu.
A ce sujet Grégoire de Nysse (+395), en citant le Psaume 1 écrit :
« Le petit enfant qui est né, Jésus-Christ, grandit de façon différente, en sagesse, en âge et en grâce, chez c'est ceux qui Le reçoivent.
En effet, il prend la place que tu lui donnes. De sorte que celui dont la volonté s'harmonise à celle du Seigneur, parce qu'il la médite (la vit) jour et nuit, devient cet arbre planté près d’un ruisseau et qui donne du fruit lorsqu'il est temps ! »
Pour conclure ce temps des fêtes, souviens-toi quelle fut la salutation de l'ange. 
Il ne dit pas : « Je te salue, Marie. »  Mais il dit, remettant les relations dans une dimension verticale : « Je te salue, toi choisie pour une mission ! »
Qu’ainsi nous puissions permettre à chacun de devenir lui-même sous le regard de Dieu ; afin qu’il puisse découvrir lui aussi le lieu de son service et de sa vocation !
Qu’après la course due aux préparatifs de la fête, et dans ces moments difficiles, nous ayons la paix .. Pour cela, ayons recours à la prière !
Comme le dit Saint-Augustin (+430), dans sa prédication sur Jésus qui dort pendant la tempête, Marc 4 verset 35s : « Es-tu chrétien ? Le Christ dort-il en toi ? Le Christ est-il éveillé en toi ? Ton cœur est-il en péril, ton cœur est-il secoué par les flots ? Réveille donc le Christ ! Souviens-toi du Christ. Que le Christ s’éveille en toi. Pense à lui, parle-lui. Laisse-le te parler ! N’attends pas. Réveille-le, afin de poursuivre ton voyage d’un cœur nouveau et que tu parviennes à la céleste Cité ! »